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Dans les rues de Montreuil, la brigade de propreté lutte contre les décharges sauvages – Grand Paris Popu

Dans les rues de Montreuil, la brigade de propreté lutte contre les décharges sauvages

Le maire a pris un arrêté le 5 décembre pour permettre à la brigade de propreté de Montreuil de distribuer des amendes contre les incivilités liées aux ordures.

Les agentes de la BPE fouillent les décharges sauvages pour trouver l’identité des coupables. © Pauline Fragonas

10h03. Dans la rue commerçante du capitaine Dreyfus, la brigade de propreté (BPE) de Montreuil tombe sur sa première décharge sauvage, au bout de cinq minutes de recherche. Au milieu de la place, des poubelles déposées en règle. Mais juste à côté, des sacs et des détritus parsèment le sol. Vêtues de leurs vestes AVSP (assistance vigilance sécurité privée), talkie-walkie en poche, les trois membres de l’équipe du matin commencent leur travail. «Dès qu’on tombe sur une décharge sauvage, on la fouille pour trouver l’identité des responsables », explique Caroline Sauvage, responsable de l’équipe.

Première décharge, premier PV. En fouillant les sacs poubelles, les agentes trouvent une preuve pour verbaliser le responsable. Adresse sur un colis Amazon, nom sur un ticket de caisse, papier administratif, tout est vérifié pour retrouver l’identité du coupable. «Là, il y a un ticket du restaurant la Mama de Montreuil, de toute façon, on sait que c’est un commerçant parce que dans une poubelle ménagère, il y a de tout, alors que là, il n’y a que des papiers», raconte Sandra, membre de la BPE depuis deux ans.

135 euros la première infraction

Après avoir tout remis dans des sacs en plastique orange, les agentes procèdent à la verbalisation. Depuis la création de la BPE en 2016, la brigade peut distribuer des amendes aux contrevenants. En quelques années, les douze employés ont contribué à faire passer la ville de 225 points noirs – le nombre de poubelles sauvages récurrentes aux mêmes adresses – à 25. Avec l’arrêté du maire pris le 5 décembre, la BPE peut désormais verbaliser toutes les formes de décharges sauvages : mégots, bacs poubelles stationnés devant des commerces ou toute forme de nuisances liées aux ordures. «Avant, ça passait par le tribunal de police, mais ça prenait trop de temps à cause des démarches administratives. Maintenant, c’est directement la police municipale [dont est issue la BPE, ndlr] qui s’en charge», éclaire Caroline Sauvage.

Pour une première fois, un particulier doit payer une amende de 135 euros, puis le montant augmente s’il réitère l’infraction. Une entreprise doit directement s’acquitter de 1.280 euros d’amende. La BPE envoie le procès-verbal par lettre recommandée à la personne accusée, qui doit ensuite prendre rendez-vous auprès de la mairie pour payer l’amende. «On reçoit souvent des gens verbalisés qui veulent contester le PV. Dans ce cas, on leur montre les preuves qu’on a collectées», raconte Caroline Sauvage.

Une efficacité nuancée

Malgré de bons résultats, les zones d’insalubrité persistent. «Il n’y a pas une journée où l’on ne trouve pas de dépôt, déclare Samantha, membre de la brigade, mais c’est rare que l’on ne trouve pas l’identité des responsables. Parfois, on a quinze preuves sur un seul tas.» Après avoir mis les déchets dans de nouvelles poches poubelles, la brigade laisse les sacs balisés sur les trottoirs. Les équipes de l’intercommunalité Est Ensemble et celles de la mairie de Montreuil s’occupent ensuite de les récupérer.

Mais du côté des agents d’entretien de la municipalité, les avis ne sont pas si positifs. Pour Saïd, responsable de l’équipe de nettoyage de la ville, le travail de collecte n’est pas très constructif. «On ramasse les déchets et le lendemain ça redevient comme avant, raconte-t-il, il y a de l’amélioration par rapport à quelques années mais il y aura toujours des incivilités.» Malgré l’implication de la BPE, les frustrations persistent. Reste à voir si le nouvel arrêté du maire permettra de résoudre efficacement ces «incivilités».

Pauline Fragonas