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Marie-Lyne Paloschi, le sourire derrière les tombes – Grand Paris Popu

Marie-Lyne Paloschi, le sourire derrière les tombes

À 60 ans, Marie-Lyne Paloschi est gestionnaire de cimetière à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne). Elle conçoit son métier avec passion et dévouement au service des familles de défunts.

Marie-Lyne Paloschi s’attèle à accompagner les familles de défunts dans leurs derniers adieux.
Crédit photo : Valentin Valette

Assise derrière son ordinateur, Marie-Lyne Paloschi classe encore et encore les dossiers d’arrivée de défunts. Sur papier et par voie informatique, elle met sa rigueur à profit. De temps en temps, elle passe une tête en dehors de son bureau, au cœur du pavillon municipal du Cimetière communal nouveau d’Ivry (Val-de-Marne) pour accompagner et aider les familles dans ces périodes difficiles, mais impérieuses.

«Il faut être très à l’écoute des familles», précise-t-elle. Pour la gestionnaire de cimetière, il est indispensable de soutenir les proches dans ces instants tragiques. Ses petites attentions sont appréciées. «L’autre jour, j’ai vu qu’une dame avait acheté un bouquet chez Truffaut qui devait valoir 150 euros. Je l’ai appelée pour la rassurer, comme il y a du vandalisme. Elle m’a ramené des chocolats. Mais moi, je ne veux rien», se défend-elle.

Une gestionnaire multitâche des cimetières d’Ivry

Les cimetières sont des lieux incontournables dans la vie d’une commune. À Ivry-sur-Seine, la municipalité dispose de deux équipes, une technique et une autre plus administrative. Marie-Lyne Paloschi fait partie de cette deuxième. La facette bureaucratique de son travail est consacrée à l’enregistrement des dossiers, au renouvellement des concessions, à l’archivage, etc. L’autre, portée sur l’accueil, offre plus de contact humain. La sexagénaire accueille les familles de défunts. Elle accompagne les convois. Elle suit l’avancée des travaux sur les monuments et vérifie l’état de ces derniers. Et cetera et cetera…

La gestionnaire oriente et conseille les familles aussi. «Je leur dis de faire très attention à ne pas se faire avoir. Avec l’émotion, on est vulnérable, prévient-elle. C’est pour ça que je préconise d’être accompagné par quelqu’un qui n’est pas de la famille pour aller voir l’opérateur funéraire.»

De la glace au cimetière, changement d’ambiance assuré

Ses missions sont riches et diversifiées. D’autant plus que son service s’occupe de deux cimetières communaux à Ivry. Un troisième, plus grand, est géré par la mairie de Paris. 11.000 m² pour le Cimetière Ancien et 65.000 m² pour le Cimetière Nouveau, pour un total de plus de 10.000 concessions. Une gestion colossale qu’elle partage avec sa cheffe de service et un autre gestionnaire pour le moment (d’autres recrutements sont en cours).

Avant d’être embauchée en 2015, Marie-Lyne Paloschi ne s’imaginait pas travailler dans un milieu où la tête d’enterrement est de circonstance. «Quand j’étais petite, ma sœur aînée m’emmenait dans les cimetières, c’était un havre de paix. Et elle me faisait lire les prénoms et les noms. Mais dès que je voyais un cercueil, je tournais le dos.»

Titulaire d’un Baccalauréat secrétariat, elle travaille pendant onze ans dans une maison de glacier en tant qu’agente administrative. Avant de devenir assistante maternelle durant seize ans à Maisons-Alfort (Val-de-Marne), où elle habite encore. En 2011, elle revêt l’habit d’ASVP (Agent de surveillance de la voie publique) jusqu’à décrocher un peu par hasard un poste à la Conservation (service municipal funéraire), qu’elle ne quitte plus depuis neuf ans.

« On me disait que j’allais m’emmerder. Aujourd’hui, je ne regrette rien »

Elle se rappelle : «Les quinze premiers jours n’étaient pas faciles, j’ai cru que j’allais arrêter.» Son fils lui assure qu’elle est trop douce pour ce métier qui met à rude épreuve les émotions. «On me disait aussi que j’allais m’emmerder. Aujourd’hui, je ne regrette rien.» Elle partira à la retraite dans un peu plus d’un an en finissant sa carrière dans ce service. « Qui l’aurait cru ?», s’amuse-t-elle.

Même si elle s’y plaît, Marie-Lyne Paloschi a toujours du mal à se faire à certaines situations. «Les exhumations et l’odeur, c’est difficile.» Le plus dur, c’est quand elle est présente aux inhumations. « Il y a des moments, surtout quand il s’agit d’enfants, j’ai une petite goutte qui tombe. Mais je me tiens à l’écart », précise-t-elle. Au moins, ce métier lui permet de mieux appréhender l’inévitable et de s’y préparer, même si la mort fait toujours froid dans le dos.

Valentin Valette